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Édition 2008
PAOLO ROVERSI
Studio
« C’est la quintessence de son studio-atelier parisien où souffle tant de grâce intemporelle qu’il transportera à l’église Sainte-Anne où passeront donc quelques anges. » Christian Lacroix
Studio
Mon studio, c’est une chambre rectangulaire, haute de plafond, avec un vieux plancher et une grande fenêtre orientée au nord. On dirait un petit théâtre avec une scène vide. Un espace à remplir, un temps à inventer, une avant-scène où tout est possible, où toutes les ruses sont autorisées et où ni les saisons, ni les jours, ni les heures n’existent. Les frontières temporelles entre la vie et l’imitation, la réalité et la fiction, s’y effacent. Comme avec toute forme d’art digne de ce nom, le plus éhonté des mensonges peut se transformer en vérité surprenante et séduisante. L’ameublement est modeste : deux tabourets, un tapis, quelques fauteuils, deux ou trois lampes et une vieille couverture : ma toile de fond préférée. Elle peut devenir un mur, une route, un champ, un ciel, une nuit, la peur, le vent… c’est un écran à rêves. Mais mon studio n’existe pas seulement dans cette pièce, il est partout où j’installe mon appareil posé sur mon trépied planté dans le sol, pour libérer mon cœur et mon esprit. L’atelier est bien plus qu’un lieu de travail ou un simple outil de mon commerce. C’est un état physique et un état d’esprit. Il est partout. C’est un coin de ma tête. Paolo Roversi.
Texte extrait du livre Studio, Steidl Dangin, 2006.
Studio
Mon studio, c’est une chambre rectangulaire, haute de plafond, avec un vieux plancher et une grande fenêtre orientée au nord. On dirait un petit théâtre avec une scène vide. Un espace à remplir, un temps à inventer, une avant-scène où tout est possible, où toutes les ruses sont autorisées et où ni les saisons, ni les jours, ni les heures n’existent. Les frontières temporelles entre la vie et l’imitation, la réalité et la fiction, s’y effacent. Comme avec toute forme d’art digne de ce nom, le plus éhonté des mensonges peut se transformer en vérité surprenante et séduisante. L’ameublement est modeste : deux tabourets, un tapis, quelques fauteuils, deux ou trois lampes et une vieille couverture : ma toile de fond préférée. Elle peut devenir un mur, une route, un champ, un ciel, une nuit, la peur, le vent… c’est un écran à rêves. Mais mon studio n’existe pas seulement dans cette pièce, il est partout où j’installe mon appareil posé sur mon trépied planté dans le sol, pour libérer mon cœur et mon esprit. L’atelier est bien plus qu’un lieu de travail ou un simple outil de mon commerce. C’est un état physique et un état d’esprit. Il est partout. C’est un coin de ma tête. Paolo Roversi.
Texte extrait du livre Studio, Steidl Dangin, 2006.
www.paoloroversi.com
Exposition présentée à l’église Sainte-Anne.
Soirée au Théâtre Antique le 10 juillet 2008 dans un dialogue « Mano a Mano » avec Peter Lindbergh